Michel Rocard

Haut fonctionnaire, militant socialiste dès 1949, il prend en 1967 la tête du Parti socialiste unifié (PSU), qu'il représente à l'élection présidentielle de 1969, où il recueille 3,6 % des voix. Élu député des Yvelines, il rejoint en 1974 le Parti socialiste (PS), au sein duquel il incarne une « deuxième gauche », réformiste et anticommuniste : il fait ainsi figure de principal rival du dirigeant du parti, François Mitterrand.
Bien que favori des sondages pour porter la candidature du PS à l'élection présidentielle de 1981, il choisit finalement de ne pas se présenter. Après l'élection de François Mitterrand et la nomination de Pierre Mauroy à Matignon, il devient ministre d'État, ministre du Plan et de l'Aménagement du territoire. Nommé ministre de l'Agriculture, maintenu dans ses fonctions sous Laurent Fabius, il démissionne du gouvernement en 1985 en raison de désaccords avec l'exécutif.
À la suite de la réélection de François Mitterrand en 1988, il est nommé Premier ministre. Sans majorité absolue après les élections législatives anticipées, il forme un gouvernement d'ouverture et recourt à l'article 49.3 de la Constitution à vingt-huit reprises – un record –, notamment pour les lois de finances (dont celle instituant la CSG) et une réforme de l'audiovisuel. Il fait voter le RMI et conclut les accords de Matignon. Après trois années en fonction, il est poussé à la démission par François Mitterrand, avec qui ses relations restent tendues.
Toujours populaire, il devient premier secrétaire du Parti socialiste après la défaite historique de la gauche aux législatives de 1993. Mais son incapacité à rassembler et l'échec aux élections européennes de 1994 l’amènent à quitter la tête du parti et à renoncer définitivement à ses ambitions présidentielles. Brièvement sénateur, il reste député européen jusqu'en 2009 et termine sa vie en tant qu'ambassadeur des pôles. Informations fournies par Wikipedia
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